Petites péripéties d'un séjour en Asie de l'Est

lundi 13 mai 2013

Japon, première rencontre : Kyôto (京都)



Nous sommes arrivés au Japon un beau jour de Mars, le 28 exactement, en fin d'après-midi. Mes premiers pas au dehors d'un bâtiment fut ceux que je parcourus hors de la gare de Kyôto, pour rejoindre la voix des taxis. La nuit était déjà tombée, et c'est avec un visage tout en lumière et tout en modernité que Kyôto m'est apparue pour la première fois. Les lumières de la gare luisaient sur la carrosserie noire et lisse des taxis japonais, si élégants dans leur look des années 50. Le moteur démarre, et le paysage de nuit défile sous mes yeux. La rive du fleuve Kamo et les restaurants illuminés sur la berge, et puis, la petite maison qui a accueillis.

Au premier matin, je me suis levée de mon futon pour aller jeter un coup d’œil au petit balcon de notre chambre. Le vent soufflait paisiblement sur les petites maisons de notre quartier. J'entendais des enfants jouer dans la rue adjacente, un chien aboyer au loin, un uguisu chanter. Dans le lointain, et tout autour, la montagne verdoyante. Ses arbres touffus que le vent fait danser. Ce paysage, c'est celui que j'avais attendu de voir depuis si longtemps.



Cette semaine à Kyôto fut mémorable pour ses découvertes. Culinaires, d'abord : nous avons pu goûter aux mets de l'île d'Okinawa, au Sukiyaki qui me manque déjà terriblement, et puis bien sûr les sushi et autres sashimi que nous avons dégusté en grand nombre. Et puis, il y a le centre de la ville, ses nombreuses galeries marchandes mais surtout ses petites rues où l'on se faufile pour découvrir une rivière, un temple shinto, ou encore une suite de petits restaurants. Le Japon est un pays où il est bon de se perdre. C'est ainsi que l'on peut découvrir son charme réel, celui que les mots ne peuvent que brièvement exprimer.
J'avais pourtant vu une centaine de reportages, des dizaines d'articles qui vantaient avec passion la singularité de ce pays, la splendeur de ses paysages, la magnificence de ses temples. Mais le voir est une tout autre chose.






"Renversant de beauté". C'est ce que j'ai répondu aux gens qui me demandaient à quoi ça ressemblait, la province japonaise. Nous avons passé une journée à Nara, ancienne capitale du Japon, et plus particulièrement au grand parc du Todaï-ji, connu pour son Grand Bouddha et les nombreux cerfs shika qui s'y promènent en liberté. Le Todaï-ji, donc, est un immense temple bouddhiste dont la construction débuta en l'an 752. Il est divisé en plusieurs "salles", donc le Nigatsu-dô ou encore la Salle du Grand Bouddha, qui comme son nom l'indique, abrite un Daibutsu-den dont la taille atteint presque quinze mètres.





Que ce soit à Nara ou à Kyôto, j'avais toujours ce sentiment délicieux que peu importe où je posais les yeux, j'aurais pu en faire une peinture. Ce que pour les habitants peut paraître d'une banalité sans nom, était pour ma famille et moi un régal pour les yeux et pour le cœur. Pourrais-je expliquer la fascination que ce pays suscite par l'exotisme qu'il renvoie, ou par quelque chose de plus subtil? Je ne saurais trop dire, si ce n'est que la magie opère.

Avant de me rendre au Japon, je craignais d'être déçue. Je ne pouvais que constater l'émerveillement de ceux qui s'y étaient rendus, mais mes attentes étaient si grandes que je redoutais mes premières impressions une fois là-bas. Mais il m'a suffit de quelques heures pour juger par moi-même, et pouvoir confirmer tout qui m'avait été dit sur le Japon : Sa beauté est sans équivoque.




Maud



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