Petites péripéties d'un séjour en Asie de l'Est

vendredi 22 février 2013

Une vie en Corée




Enfin des vacances bien méritées après deux mois et demi de cours intensifs de coréen!
Tout d'abord, je voulais vous parler un peu de ces dits-cours. N'ayant suivi des cours qu'à Hankuk University of Foreign Studies, je ne pourrais juger que ceux-là, qui sont réputés pour être principalement concentrés sur l'oral et la communication entre les élèves et les professeurs.

Personnellement, je garderai un très bon souvenir de ces cours. Tout d'abord car j'ai toujours eu un intérêt pour les cultures étrangères, et que de me retrouver avec des jeunes des quatre coins du monde était vraiment une expérience unique. Malgré le fait que notre niveau de coréen était encore un peu trop faible pour discuter de sujets complexes et que certaines différences culturelles ou de croyances pouvaient nous éloigner, nous sommes parvenus tous ensemble à apprendre une langue étrangère et à s'en servir pour se connaître plus. J'ai aussi eu la chance d'avoir des professeurs pédagogues et motivants, et avec eux nous sommes souvent allés déjeuner ou aller voir des spectacles.

Bien que ce soit un institut et non une école, et qu'en conséquence l'ambiance et le fonctionnement soit différent, c'était l'une des premières fois depuis très longtemps où j'étais sincèrement heureuse de me rendre en cours le matin (malgré les -15° ambiants).

La classe de Lilas, 13 élèves, 11 nationalités!

En France, le gap year n'est vraiment pas quelque chose qu'on conseille aux jeunes, le fait de se dé-scolariser ne serait-ce que pour un an est presque une infamie pour certains, une vulgaire année sabbatique pour d'autres. Pourtant, je considère que passer un an séparé de tout ce dont on a été habitués jusqu'à présent est une étape très importante dans l'acheminement vers l'indépendance. Certes un peu brutal mais efficace. Malgré les moments durs, cela m'a permis de me rendre compte de ce que je voulais un peu plus dans ma vie, ou par exemple avoir un autre point de vue de ce que peut être réellement l'amitié et plus largement la confiance avec autrui. C'était une année dont j'avais vraiment besoin avant de commencer un nouveau cycle, celui de l'université en France.

J'ai passé tant de moments à regarder les paysages urbains de Séoul, au crépuscule, écoutant l'OST d'Arrietty, partageant ce quotidien fatigant, stressant, mais aussi enivrant des Coréens.
Je dois déjà choisir ce que je vais faire en France à la rentrée prochaine et c'est un crève-coeur. Même si j'ai hâte de faire mes études et que je ne m'imagine pas à l'heure actuelle les faire en Corée, il est difficile d'avoir construit quelque chose dans un pays que j'affectionne profondément, un cercle d'amis, un quotidien, des habitudes, et de devoir partir pour repartir de zéro en France, dans une ville qui m'intimide et dans laquelle je me sens plus étrangère qu'à Seoul-même.

Quand je reviendrai en Corée pour y vivre quelques années, je m'imagine plutôt vivre dans la province. Déjà car je suis une provinciale à la base, en France, mais aussi car Séoul est une ville enivrante certes, mais aussi agitée, violente parfois, superficielle, égocentrique. Comme toutes les capitales.



Hier, je me suis rendue à Insadong, Samcheongdong et Bukchon Hanok Village. Ici, point ou peu de buildings, et, si on s'éloigne un peu, un panorama et un soleil pâle qui m'a soulevée dans les airs l'espace d'un instant. Le bonheur à Séoul, c'est aussi ça, prendre son temps, car le temps à Séoul, est un don extrêmement précieux. Et, étant étrangère, j'ai la chance de pouvoir l'utiliser comme bon me semble, afin de voir et de ressentir toute la grâce, parfois dure à percevoir, d'une capitale en ébullition.

Mis à part mon léger pessimisme vis-à-vis de ma vie étudiante en France, je voulais parler de la vie en Corée, non pas d'un point de vue pratique mais d'un point de vue sensible.
Ces derniers jours, une réalité me frappe constamment : les Coréens sont des gens adorables. La gentillesse des gens ici m'a mis du baume au coeur ces derniers jours. Je pense aussi que c'est pour la simple raison que j'ose enfin leur parler en coréen. Ainsi, il est non seulement gratifiant mais beaucoup plus agréable d'entretenir une discussion, courte ou non.

Bukchon Hanok Village

Aujourd'hui, je voulais vous encourager à tester l'expérience coréenne. J'espère que comme moi vous aurez la possibilité de ressentir la complexité et la beauté de ce pays.
Maud est en train de faire un nouveau Vlog en grande partie en facecam avec quelques samples de nos quelques expéditions des derniers mois! On aimerait faire plus de vidéos et d'articles mais comme je l'imaginais, le temps passe vraiment trop vite... Alors j'espère que vous aurez apprécié cet article! :D

A très bientôt!
Lilas



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